« Sur Vivatech 2023, l’Impact Mile sera nos « Champs-Élysées » de l’innovation ! »

Viva Technology va pleinement retrouver ses contours habituels cette année. Quelles nouveautés seront proposées en termes de format ?

Caroline Pierret : Nous revenons à notre ambition de 2019, hormis notre grande conférence plénière qui ne se tiendra pas au Dôme de Paris mais sur le Pavillon 1 du parc des expositions. Le Pavillon 2 sera dévolu pour sa part au contenu du Future of Sports, nouveau rendez-vous créé en partenariat avec la Global Sports Week. Nous y mettrons en lumière toutes les innovations et les startups du milieu sportif. Cette année, les fondamentaux de Vivatech - s’inspirer, découvrir et expérimenter - seront bien évidemment toujours au rendez-vous. Cependant, nous avons revu toute notre grammaire scénographique.

Il y a eu un gros travail effectué également sur la direction artistique avec de nouveaux effets de lumière et de profondeur.

Anne Cléret : En effet, nous avons repensé notre manière d’envisager le volet scénographique. Une réflexion évidemment motivée par un impératif de sobriété et d’exemplarité pour répondre aux préoccupations environnementales. Pour autant, nous préservons l’impertinence que nous avons toujours eu, ainsi que l’esthétique « Dream land » que nous avions mis en place l’an dernier sur la Stage 1. Une esthétique plus légère en consommation de matières que l’on retrouvera sur l’ensemble des Stages, sur les lounges, le Discovery ou encore les espaces expérientiels. Il y a eu un gros travail effectué également sur la direction artistique avec de nouveaux effets de lumière et de profondeur. Nous serons donc plus sobres tout en respectant l’ADN et la marque de fabrique de l’événement.

C.P. : Nous aurons aussi une nouveauté avec l’Impact Mile qui sera nos « Champs-Elysées » de l’innovation. S’y tiendront les nouveautés les plus incroyables du salon que nous avons regroupé sur cette grande avenue afin de les showcaser. Quant à notre Discovery, il fera la passerelle entre les Pavillons 1 et 2. Un nouveau plan donc, synonyme d’une nouvelle expérience visiteurs.

Que mettez-vous en place en termes d’éco-conception et de RSE ?

C.P. : Nous poursuivons notre engagement en matière de RSE, sur l’éco-conception mais aussi au niveau de notre management, dans la perspective de la certification ISO 20121. Nous travaillons de concert avec les prestataires de la restauration sur site, et avec Viparis bien sûr. Pour limiter nos déchets, les matériels seront le plus possible récupérés et redistribués auprès de partenaires comme Emmaüs ou bien We Love Green. L’impact environnemental, social et sociétal étant aussi un gros sujet traité via nos différentes conférences, nous poursuivons nos efforts dans une démarche de progrès.

L’IA est le sujet du moment. Allez-vous vous appuyer dessus et comment ? 

C.P. : Nous aurons beaucoup d’exposants et de speakers qui sont des spécialistes de l’IA mais aussi un espace d’innovation dédié. Il est vrai que la thématique sera particulièrement mise en exergue cette année et scrutée, au regard de l’actualité et des débats qui l’entourent.

Y aura-t-il des leaning expeditions à destination de groupes corporate ? Si oui sur quels thèmes ?

A.C. : Nous déploierons deux dispositifs dédiés. Le premier que nous réalisons avec le Hub Institute et le second, appelé C Level Program, qui s’adressera à différentes communautés de professionnels tels que les RH, les CTO, etc. qui auront des programmes ad-hoc. Nous répondons ainsi à la demande car notre priorité reste la satisfaction visiteurs, tout en faisant en sorte que la scénographie et les contenus servent à une meilleure lisibilité de l’événement dans sa globalité.

Notre approche demeure néanmoins pragmatique, d’ailleurs l’impact sera notre thématique majeure cette année.

Venons-en au fond. Les géants de la Tech sont à la peine et les investissements dans les startups françaises qui pourraient être plus soutenus. Y a -t-il un recentrage sur la valeur d’usage, sur les préoccupations sociétales et environnementales qui s’opère ?

C.P. : Nous restons persuadés que la technologie peut apporter des réponses pertinentes aux préoccupations du moment et aux enjeux d’avenir. Notre approche demeure néanmoins pragmatique, d’ailleurs l’impact sera notre thématique majeure cette année. Nous aborderons les sujets de fond sans nous voiler la face, en apportant de la contradiction dans les débats, tout en restant très vigilants à rendre la Tech la plus accessible possible.

Que découvrirons-nous sur le nouvel espace Future of Sports ?

C.P. : C’est le sport au sens large qui est mis à l’honneur. Il sera possible de découvrir des innovations telles que les équipements d’Orange afin que les stades proposent de nouvelles expériences, ou bien des semelles ou des skis connectés pour optimiser sa pratique. Cela touchera donc aussi bien la performance que les infrastructures sportives. 

Autre nouveauté avec le village FemTech, une thématique encore assez peu abordée dans les événements…

A.C. : Oui, c’est un nouveau village dédié aux innovations en faveur de la santé des femmes, avec une dizaine de startups qui aujourd’hui sont en capacité de présenter des solutions très concrètes. Comme par l’exemple en matière de greffe du sein à la suite d’un cancer ou encore sur le traitement de l’endométriose. Ce marché est désormais suffisamment mature pour lui consacrer un village à part entière, espace qui sera d’ailleurs très bien situé. A l’heure où la parole se libère sur des sujets tels que les règles, l’infertilité ou la ménopause, c’est un véritable facteur de changement avec une forte valeur d’usage. Nous sommes très enthousiastes quant à ce nouveau développement qui met en avant les applications de la Tech dans la vie quotidienne.

Certes il est assez tentant d’envisager des éditions satellites de notre événement dans d’autres pays ou continent mais ce n’est pas d’actualité à date.

A quand des Viva Technology sur d’autres continents ?

C.P. : Vivatech est un événement européen qui cherche toujours à s’internationaliser davantage en allant chercher d’autres marchés. Ce sera encore le cas cette année avec la Corée qui sera notre pays invité. Certes il est assez tentant d’envisager des éditions satellites de notre événement dans d’autres pays ou continent mais ce n’est pas d’actualité à date. On ne s’interdit pas néanmoins de se reposer la question régulièrement, mais pour l’instant priorité au développement de notre vaisseau amiral !