Thomas Jamet : « La biodiversité des médias fait la richesse de notre métier. »
Thomas Jamet, Vice-président de l’Udecam, sera présent lors des 13e Rencontres de l’Udecam, le 5 septembre prochain. En avant-première, il détaille le programme de l’événement et ses intervenants, parle de l’avenir de l’écosystème média, et décrypte le rôle de l’Udecam.
Publié le 09/07/2019 à 16:57, mis à jour le 04/11/2020 à 19:10.
Le thème choisi pour ces Rencontres est le « New deal média » pourquoi ce thème ? Et pourquoi, dans votre communiqué diffusé lundi 8 juillet, l’avoir sous-titré « Pour une biodiversité des médias » ?
C’est le thème de l’année 2019 à l’Udecam, qui est à la fois notre feuille de route stratégique de l’année et également celui des Rencontres, moment phare de l’année.
Qu’entendez-vous par biodiversité des médias ?
Le terme de « biodiversité » induit une notion d’écosystème, d’environnement vital, vertueux, dans lequel la vie peut éclore. Il ne peut pas y avoir uniquement des gros acteurs. Il ne s’agit pas d’opposer les GAFA contre les médias français, mais il y a tout de même l’idée de cette nécessité d’avoir un paysage média le plus diversifié possible, et de défendre les médias français. C’est notre rôle en tant que corporation.
Cette diversité est importante afin de garantir la variété des prises de paroles, et la capacité à déployer des stratégies 360 diversifiées, qui ne sont pas concentrées dans les mains de quelques groupes.
Cette biodiversité est-elle une réalité aujourd’hui ?
Effectivement, il ne faut pas perdre de vue que cette diversité peut être menacée. Notre travail pour ces 13e Rencontres c’est de montrer que la diversité fait la richesse de notre métier. Plus il y a de médias, plus il y a de nouveautés, plus il y a d’innovations, mieux le secteur se porte.
La matinée se divise en trois temps. Pouvez-vous nous les détailler ?
La première partie « Media : la richesse c’est la diversité » veut montrer qu’une offre riche est nécessaire. The Guardian viendra nous parler de la transformation du paysage média britannique. Sybille Veil qui nous parlera de l’audio et de la force du média radio. Nicolas de Tavernost qui évoquera la télévision segmentée. Matthieu Elkaim parlera réinvention de l’Out of Home. La PQR viendra montrer que la presse est un point de contact qui se renouvelle, etc.
La deuxième partie, c’est la réinvention de l’écosystème par les acteurs digitaux : « Les nouvelles espèces : nouvelles plateformes, nouvelles écritures ». Snapchat sera présent, ainsi que Teads. Et Tiktok, qui ne s’est jamais exprimé en France jusque là, fera une keynote.
Enfin la troisième partie, « Marques : New Deal Media, nouvelles opportunités », a pour objectif de montrer les bénéfices pour les annonceurs d’une stratégie média diversifiée, avec non seulement de nouvelles opportunités mais aussi une vraie efficacité.
L’univers des médias fait aujourd’hui face à de multiples bouleversements (défiance, fake news, etc.). Face à cela, faut-il voir l’avenir en noir ?
Au contraire, nous voyons l’avenir avec beaucoup d’espoir. Il y a une vraie reprise, confirmée par les études, avec une évolution des points de contact, une diversité en termes de nouvelles plateformes, de transformation des anciens modèles. Au global, l’industrie des médias est extrêmement florissante, avec, pour certains, de nouveaux business models. Certains secteurs, comme l’affichage, étaient mis à mal il y a quelques années, aujourd’hui c’est le secteur du offline qui progresse le plus. Nous voulons faire le point de manière positive sur tous ces bouleversements, et sur cette capacité des médias à se transformer et à retrouver une vraie dynamique. Le rôle de l’Udecam est de contribuer à la réinvention de l’environnement média, et de s’assurer de l’existence d’un écosystème pluriel, équilibré, qui créé de nouvelles opportunités stratégiques pour les marques.
