Luc Wise : « Efficacité économique n’est pas opposée à efficacité sociale et environnementale »

Vous organisez un événement baptisé « Devenez Heroïste » et sous-titré "Et si la responsabilité des marques était le nouveau ROI", c’est quoi être héroiste ?
C’est évidemment un mélange du mot "héros" et du "ROI". La marque héros se caractérise par une volonté d’agir sur le monde et d’apporter du progrès. Aujourd’hui toutes les marques se posent la question de leur dimension héroïque. En quoi peuvent-elles avoir un impact positif sur la planète. Sur le fond, ce qui est intéressant c’est qu'être "heroiste" c’est développer des marques responsables, engagées, tout en créant du ROI pour le business. C'est cette correllation entre responsabilité et résultats que nous avions envie de creuser.
Nous allons dévoiler la premier observatoire du "goodvertising", qui s'inscrit dans le nouveau capitalisme, et dans une nouvelle manière de faire de la publicité. 
Aujourd'hui, les consommateurs demandent aux entreprises d'agir de manière plus responsable. Mais, s'il y a un consensus sur le fait que les marques doivent agir, il reste des questionnements sur la façon de communiquer. Quand on communique, on s'engage. Et quand on s'engage, on s'expose. 

C'est quoi, le nouveau capitalisme ?
Ces dernières années, beaucoup de dirigeants d'entreprise ont pris la parole pour dire qu'il était nécessaire de réformer le capitalisme. Aux Etat-Unis, les grands CEO ont décidé de redéfinir le rôle et les responsabilités de l'entreprise afin d'aller au-delà de la seule recherche du profit pour les actionnaires en prenant des engagement par rapport à leur employés, leurs fournisseurs, la préservation de la planète etc. En France, les entreprises cherchent à inscrire dans leur statut une raison d’être qui n’est plus seulement économique, mais aussi sociale et environnementale. De nombreux grands patrons ont pris position sur ce sujet récemment. 

Quel est l’objectif de l'événement Devenez Heroiste ?
L’objectif est de réunir tout ceux qui croient qu’il est possible d’avoir une démarche responsable et rentable. Efficacité économique n’est pas opposée à efficacité sociale et environnementale. Nous espérons également esquisser des solutions : nous voulons croire qu’il est encore possible d'agir et que les entreprises ont un rôle majeur à jouer dans ce mouvement de société. 

Le Good est-il le nouvel enjeu pour les marques ?
Le Good est le nouvel enjeu pour les marques, les entreprises, et plus largement pour le capitalisme et pour l’humanité. Nous sommes face à des urgences mondiales qui nécessitent une bascule très forte et très rapide. Ce n’est qu’en embarquant les grandes entreprises qu’on va y arriver. C'est un impératif pour la durabilité de nos modes de vie.