RSE : Quand l’éphémère devient durable 

Pauline Teyssedre, présidente de la commission de normalisation ISO 20121 pour l’Afnor / Groupe Galis 

« La commission a terminé la réunion de dépouillement international des 472 commentaires portés sur le texte de la norme ISO 20121, un travail partagé par différents pays. La position de la France a été bien défendue par une délégation française très investie, qui avait à cœur de partager son point de vue sur différentes thématiques pour l’ensemble de la profession événementielle. (...) Rappelons que cette norme internationale, créée en 2012 à l’occasion des JO de Londres, est dédiée au management de l’activité événementielle. Il était important de revaloriser son contenu et de l’adapter, au regard des bonnes pratiques qui ont été mises en place depuis lors. (…) » 

Muriel Blayac, présidente de l’association LEVENEMENT / WMH Project 

« Nous devrions avoir autour de la table chez nos annonceurs - au-delà des acheteurs et de nos clients internes - la personne chargée de la stratégie RSE. (…)

A un moment donné, on se pose la question d’arrêter d’être des chevaliers verts...

A un moment donné, on se pose la question d’arrêter d’être des chevaliers verts et d’expliquer à nos clients à longueur de temps ce qu’il faudrait faire, avec le sentiment finalement d’être les empêcheurs de tourner en rond. Et le vrai problème, c’est que nos équipes ne nous croient plus. Des équipes que nous engageons sur nos valeurs et qui sont un peu dépitées de voir qu’il y a de beaux rapports RSE chez tous nos clients, mais qu’au final sur un événement, c’est compliqué de leur faire franchir le pas. (…). 

Corinne Denuet, directrice générale de La Baule Événements 

“ Le niveau d’engagement chez les commanditaires est variable. On sent bien qu’il y a la volonté d’agir, mais dans une échelle de valeurs qui correspond à leur organisation. On perçoit également qu’ils ont besoin d’un accompagnement qui soit décomplexé, de façon à ne pas faire peur sur les dispositifs sur lesquels ils peuvent améliorer leur politique écoresponsable, dans une logique de réduction du coup carbone.(...). Par ailleurs, cette approche écoresponsable implique une logique entre l’identité de la société ou de la fédération qui organise son événement, et l’image de la destination. Il faut vraiment être raccord sur les attendus de la politique RSE du commanditaire afin d’être dans la cohérence. (...) ” 

Anne-Thaïse Foucard, éco-manageuse chez Flying Secoya 

“ S’ils veulent obtenir des aides financières du CNC, les professionnels de l’audiovisuel, du cinéma et de la publicité doivent désormais produire des bilans carbone en amont et en aval de leur projet.

(...) oui il est obligatoire de déposer ces bilans carbone, mais il n’y a pas d’obligation de résultats.

Pour autant il est important de laisser le temps aux gens de s’acculturer, et oui il est obligatoire de déposer ces bilans carbone, mais il n’y a pas d’obligation de résultats. Même si le bilan carbone est énorme, même si le définitif dépasse largement le prévisionnel - ce qui peut apparaître comme des freins - ce n’est pas grave d’avoir une mauvaise note. L’important c’est de remplir sa copie puis de regarder là où il est possible d’agir pour s’améliorer. (...)” 

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