« Objectif Green ambitionne de mobiliser tout l’écosystème événementiel francilien »

Vous lancez début janvier l’événement Objectif Green. Qu’est ce qui, dans votre parcours, vous a amené à créer ce rendez-vous ?

Je viens du monde des événements sportifs. J’ai notamment organisé durant 15 ans des grands événements sportifs internationaux tels que des championnats d’Europe ou du monde dans diverses disciplines, que ce soit en agence ou en fédération sportive. En 2016, j’ai piloté la direction opérationnelle de la première étape parisienne de Formule1électrique. Par la suite, j’ai monté Klox, startup spécialisée dans l’achat média digitale dans le sport, le spectacle et la culture. Puis j’ai créé Ikari Events depuis Lille en 2020, avec la volonté de monter mes propres projets sportifs et culturels. Aujourd’hui nous accompagnons toujours des grands événements sportifs sur le volet production.

(...) malgré mes quinze ans d’expériences événementielles, je me suis retrouvé face à la difficulté de sourcer des solutions et des prestataires

Cependant, avec la crise Covid, j’ai souhaité m’inscrire dans une démarche éco-responsable et, malgré mes quinze ans d’expériences événementielles, je me suis retrouvé face à la difficulté de sourcer des solutions et des prestataires. J’ai donc décidé de lancer Objectif Green car je pense qu’il répond à un véritable besoin. Ce fut d’abord la plateforme objectif-green.fr qui propose gratuitement un média avec des contenus informationnels et qui référence aussi des prestataires dans un annuaire dynamique. Grâce à notre veille sectorielle nous repérons de belles initiatives sur tout le territoire qui méritent d’être mises en avant. Et désormais nous complétons cette plateforme par le salon Objectif Green.

Un salon qui comble un manque donc ?

Oui, cet événement vient boucler un dispositif. Je voulais vraiment créer un rendez-vous physique autour de cette dimension de l’événementiel green. La première édition se tiendra au stade Pierre de Coubertin à Paris où nous réunirons une cinquantaine d’exposants pour 800 visiteurs attendus sur les deux jours du salon. Ces visiteurs seront des représentants d’agences événementielles mais aussi de l’écosystème sportif et du monde de la musique. Le but est véritablement de mobiliser tout l’écosystème événementiel francilien. Nous faisons tous le même métier et sommes confrontés aux mêmes problématiques, aussi j’espère que nos visiteurs trouveront sur place des solutions innovantes et vertueuses.

Diriez-vous que les écosystèmes sportif et culturel sont plus en avance sur les questions d’éco-conception et d’événements durables que l’événementiel BtoB ?

Globalement tous les secteurs sont fortement en train de bouger sur ces thématiques. Le monde de la musique, avec des festivals assez exemplaires par exemple, me semble peut-être plus en avance que celui du sport, bien qu’il y ait des exceptions. Parmi les festivals qui sont moteurs, je pense forcément à We Love Green à Paris mais aussi au festival Terres du Son en Indre-et-Loire. Si l’événementiel corporate m’est moins familier, les efforts sont notables. Il y a de plus en plus d’annonceurs mais aussi d’agences qui s’engagent réellement dans une démarche RSE. Mais reconnaissons que des initiatives intéressantes émergent de partout, notamment depuis le Covid.

Le marché qui s’offre à nous en matière de green events est assez important, même si tout le monde n’a pas encore priorisé de basculer sur cette dimension.

Nous sommes en début de transition écologique et l’événementiel est sur le bon chemin. Le marché qui s’offre à nous en matière de green events est assez important, même si tout le monde n’a pas encore priorisé de basculer sur cette dimension. C’est pourtant le sens de l’histoire. J’espère en tout cas que notre salon répondra à une attente, qu’il deviendra pérenne et pourquoi pas se développera également avec des éditions régionales !