L’édito

Vers l’infini et au-delà !

Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus vite. Notre course à l’innovation – et avouons-le notre hubris - nous portent sans cesse à repousser les limites du possible, sous couvert de potentiels progrès ou d’expériences inédites. 

Par Laurence Rousseau, publié le 20/10/2021 à 14:24, mis à jour le 20/10/2021 à 18:04.

Vers l’infini et au-delà !
© Brian McGowan - Unsplash

Cependant, questionnons-nous par exemple sur la pertinence d’envoyer une actrice et un réalisateur russes à bord de l’ISS pour le tournage d’un film depuis l’espace ou encore de propulser dans la stratosphère des milliardaires ou le Captain Kirk (90 ans au compteur dans la vraie vie) de la série Star Trek. En quoi tout ceci va nous faire avancer d’un iota sur des sujets chauds-bouillants, pardonnez-moi l’expression, comme le dérèglement climatique et sa flopée d’impacts négatifs sur notre planète ? J’ai du mal à envisager un début de réponse un tant soit peu positive.

Pendant des années, à l’instar d’un James Cameron, l’industrie cinématographique s’est nourrie de fonds verts et d’une panoplie d’effets spéciaux en postprod. afin de simuler des univers plus ou moins inaccessibles. Des technologies qui désormais sont usitées dans l’événementiel d’ailleurs. Mais à en juger de ces pseudo avancées de la conquête spatiale, le must resterait donc le réel et le présentiel pour lesquels on repousserait toutes les frontières. Sky is no more the limit…

D’autres qu’Elon Musk ou Jeff Bezos préparent également notre avenir. Mark Zuckerberg nous concocte par exemple un « metaverse » où nous pourrons faire fi des frontières physiques pour nous réunir via ses « Horizon Workrooms ». Dans ces salles de réunions virtuelles, notre avatar évoluera dans un univers parallèle, accessible en permanence malgré les fuseaux horaires, les distances ou encore les pandémies. Toujours mieux que de passer sa journée au bureau à enchainer les réunions en visio, comme c’est encore le cas dans bon nombre de grands groupes anglo-saxons, me direz-vous. A suivre…

Et pendant ce temps-là, notre plancher des vaches brûle et nous regardons ailleurs. Vers l’infini.

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