L’édito

Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice !

Je ne vous parlerai pas aujourd’hui de la campagne Nestlé de 2001 pour son dessert chocolaté et de son claim maintes fois repris, et encore moins de Maurice Lévy, bien que ce dernier ait forcément un avis éclairé sur la question qui nous occupe aujourd’hui. 

Par Laurence Rousseau, publié le 06/10/2021 à 16:45, mis à jour le 06/10/2021 à 16:45.

Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice !
© DR

Non, je voudrais vous parler de ces annonceurs qui tirent sur la corde de plus en plus sensible de la gestion des appels d’offres pour leurs opérations de communication événementielle. Des annonceurs qui, comme le petit garçon de la pub pris la main dans le pot de confiture - ou de mousse au chocolat en l’espèce – seraient dans un déni mâtiné de mauvaise foi face à une situation dont ils sont les acteurs. Des donneurs d’ordres qui pousseraient donc le bouchon un peu trop loin en matière d’appels d’offres, selon les agences d’événements qui tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme via leur tribune « La Ligne rouge ».

Certes, le sujet n’est pas nouveau et s’invite régulièrement à la table des débats depuis 20 ans. Côté annonceurs et directions des achats, on va ça et là pointer du doigt le manque de clarté dans la proposition de valeurs des agences événementielles ou encore revendiquer le droit de se donner une latitude de choix de prestataires. De partenaires, dit-on même souvent…

Reste que les entreprises ne cessant de clamer leur engagement en faveur de la RSE et d’achats responsables, on ne peut que s’interroger sur l’adéquation entre paroles et actes. Etre responsable, ce n’est pas faire fi de codes de bonne conduite, de mal qualifier ses besoins, ou encore de pressurer ses prestataires en termes de budget et/ou de délai.

La crise que nous venons tous de traverser avait fait miroiter un monde d’après plus vertueux. Ce dernier a été bien vite balayé selon un bon vieux principe de réalité et de pragmatisme économique. Aussi, que les annonceurs et leurs agences retrouvent la bienveillance et le sens de l’écoute dont ils ont su fait preuve il y a 18 mois. Ce n’était pas il y a si longtemps que cela finalement.

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