L’édito

Oubliez présentiel ou distanciel, pensons expérientiel !

Le débat est mort ou au mieux sous perfusion de l’Etat. D’un côté, il y a la stratégie et la projection, de l’autre, la réalité et les contraintes. Si la stratégie c’est du dur, l’incertitude c’est du mou et le risque c’est le mur. Et si on en sortait ? Si le succès d’un event ne pouvait se limiter à la décision de Bercy ? 

Par Xavier Dordor, publié le 12/01/2022 à 12:52, mis à jour le 12/01/2022 à 12:53.

Oubliez présentiel ou distanciel, pensons expérientiel !
© Diana Parkhouse - Unsplash

Tous aujourd’hui, nous travaillons à des stratégies événementielles à 3/6/9 mois, et ne savons nullement ce qui sera autorisé à date. C’est ainsi mais on peut vivre avec. Quelques conseils :

  • Restons optimistes, sinon ce n’est pas la peine de lever le crayon ou d’appuyer sur Enter. 
  • Soyons idéalistes pour monter l’event tel qu’on le sent tel qu’on le vit pour répondre au mieux aux enjeux clients ou de la direction. 
  • Cessons de penser que « hors du présentiel, point de salut ». C’était peut-être vrai en début de pandémie, mais on a tellement progressé en digital et en virtuel que l’adage est obsolète. 
  • Pensons que la RSE et l’engagement des events nous amèneront de toute façon et quelques soient les contraintes sanitaires à une dualité raisonnable où le transport et les bilans carbone excessifs n’auront plus le droit de citer. `
  • Refusons la pensée unique du « tout ceci ou tout cela ». L’enrichissement est une sacrée chance même si l’hybridation peut ajouter des coûts pour une qualité optimale. 
  • Sortons du monolithisme du « tous pareil ». La data nous amène à des typologies de cibles ou de publics qui ont des attentes différentes. Sachons leur apporter des réponses différenciées.
  • Raisonnons « expérience ». Enfin.

Que pouvons-nous apporter aux participants- conférences, summits ou salons-  qui renouvelle le genre voire casse les codes, qui fasse passer le message et adhérer aux enjeux, qui réjouisse et stimule nos interlocuteurs. Avons-nous fait une veille de toutes les innovations de l’Event Tech et de ce qu’elles peuvent nous apporter de pratiques nouvelles et de bonnes surprises ...Et si on quittait le registre du sacro-saint btob si sérieux par une injection à forte dose d’irrationnel issu du show grand public ? Et si on renouvelait un peu plus le cheptel des speakers sans risque par des animateurs sans peur. On peut au moins les mélanger dans un cocktail dynamisant. Et si on redonnait tout son sens à la catégorie VIP, qui rime avec exceptionnel, et à l’idée d’émulation. Et si on prenait en compte les besoins d’émotions face à la lassitude croissante de certains collaborateurs. Obtenons par le partage ce que le one to many ne peut pas toujours distribuer. 

Alors oui, une telle approche expérientielle demande de sortir de sa zone de confort et de savoir se remettre en cause. Mais il vaut mieux le faire sous le signe de l’audace individuelle que sous celui de la contrainte collective. Question de point de vue.   

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