L’édito

De l’événementiel dans les boulons 

En cette 12e Semaine de l’Industrie, pilotée par la Direction Générale des Entreprises et Bercy, on ne peut que se féliciter de la place de l’événementiel dans le dispositif proposé. 

Par Laurence Rousseau, publié le 29/11/2023 à 17:21, mis à jour le 30/11/2023 à 10:57.

De l’événementiel dans les boulons
© DGE

Outre des visites d’entreprises, le programme regorge de job dating, d’escape games, de forums, et autres expositions immersives. En tout, ce sont pas moins de 5 500 événements labellisés qui sont organisés dans toute la France, dont 1 455 dédiés à la mixité dans l’industrie, alors que les femmes salariées du secteur ne représentent que 30%.

On se souvient encore de l’Usine Extraordinaire qui, en 2019, avait séduit un large public en proposant un autre regard sur l’industrie, dans le cadre somptueux (et anciennement industriel) du Grand Palais. Une crise sanitaire plus tard, rendre l’industrie française attractive auprès des jeunes talents, mais aussi des investisseurs, est l’une des grandes priorités d’un gouvernement soucieux de stopper une désindustrialisation dont on a vu hélas les limites, sinon les aberrations. Aussi, après des années de déclin, la part de la valeur ajoutée de l’industrie dans notre économie semble stabilisée. Il reste évidemment fort à faire - nous nous plaçons ici dans le temps long - mais les signaux sont encourageants. Tout comme les changements de mindset, à l’image de cette “coopérence” entre le Groupe Zebra et Chamatex Group, tous deux récompensés cette semaine par le Grand Prix Syntec Conseil. Il s’agissait pour les deux marques de réindustrialiser la production de chaussures de sport en local to local pour limiter la dépendance à la Chine. En misant sur une collaboration au-delà de la concurrence (coopérence), ils ont atteint leurs objectifs sur les bases d’une gouvernance systémique et durable. Chapeau bas ! 

Qu’à sa manière, l’événementiel participe à mettre de l’huile dans les boulons de l’industrie, et donc de l’économie, n’a rien de nouveau. Qu’on s’en rende véritablement compte l’est davantage, et c’est aussi une excellente nouvelle.

À lire aussi