L’édito

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On ne cesse de le répéter, l’événement physique doit être aujourd’hui plus que jamais le point culminant des dispositifs de communication. Un moment pensé et organisé pour garantir une qualité optimale de contenus, d’échanges et de rencontres, offrant aux participants les moyens de travailler dans une fluidité sans accroc. Il en va bien évidemment de la réputation dudit événement et de la destination qui l’accueille.

Par Laurence Rousseau, publié le 09/11/2021 à 10:36, mis à jour le 09/11/2021 à 17:14.

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Sous le feu des projecteurs du monde entier, la COP26 de Glasgow se devait de répondre à ses prérequis organisationnels. Or, à considérer le seul enjeu de la forme et non du fond, la conférence internationale ne manque pas de trébucher sur plusieurs écueils. Tout d’abord, si le choix de la destination peut s’entendre du point de vue du symbole - Glasgow l’industrieuse ayant réalisé sa révolution verte et touristique avec succès – que dire du volet infrastructure et logistique de la ville écossaise dont les aéroports affichent un trafic aérien 10 fois inférieur à celui de Londres et une capacité hôtelière bien en deçà de ce que demande l’accueil de 30 000 accrédités ? Peu importe semble-t-il que l’accessibilité ne soit pas ici au rendez-vous. Quitte à pénaliser des participants à faibles revenus, à délocaliser certains à Edimbourg, à bloquer l’accès d’une ministre israélienne à mobilité réduite et à favoriser l’utilisation de jets privés pour les fortunés de la planète.  

Par ailleurs, de grandes marques sponsors présentes sur la zone d’exposition se sont plaintes en amont de la manifestation du peu de répondants des organisateurs à leur égard, comme l’a révélé il y a quelques semaines The Guardian. Qu’elles soient venues verdir leur image – risquant  l’effet boomerang du greenwashing - mais aussi témoigner de leurs engagements responsables, elles pouvaient légitimement prétendre à meilleures considérations.

Alors évidemment, ce que l’on retiendra de la COP26 ce sont les accords internationaux qui en résulteront et non les couacs logistiques. Espérons que sur le fond, les promesses soient bel et bien au rendez-vous, car si les gouvernants trébuchent encore, la société civile et les entreprises accélèrent le pas. 

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