“Le succès de l’édition 2023 suscite une attraction positive, on ressent une plus forte envie de VivaTech !” 

Après le succès de l’édition 2023, la barre est placée encore plus haut cette année. A un mois de l’ouverture de VivaTech, comment vous projetez-vous ? 

Il y a à la fois l’exaltation de montrer au public tout le travail réalisé par nos équipes durant un an, le questionnement quant à savoir ce qui va plaire ou ne pas plaire, et peut-être une sorte de trac avant de vivre quatre journées très denses pour lesquelles nous œuvrons 365 jours par an. Comme au théâtre, cela relève de l’anxiété de monter sur scène finalement, car le métier de l’événementiel procède des mêmes ressorts. 

Le succès de l’édition 2023 suscite pour nous une attraction positive, nous bénéficions de vents porteurs. On ressent une plus forte envie de VivaTech, nos interlocuteurs sont plus faciles à convaincre, il y a une bonne réactivité de la billetterie, etc. A l’international, nous ressentons également un plus fort intérêt pour notre événement.

Il est clair que désormais, VivaTech est un événement où le monde entier a rendez-vous de manière très large.

J’étais il y a peu aux Etats-Unis, où on s'intéresse assez peu à ce qui se passe en Europe, ou encore au Japon la semaine passée, et je fais le constat que Viva Technology a brisé son plafond de verre. Il est clair que désormais, VivaTech est un événement où le monde entier a rendez-vous de manière très large. Par ailleurs, le secteur de la tech mondiale vit actuellement de grands bouleversements dont nous avons tous besoin de parler. 

Justement, parmi tous les grands rendez-vous de la tech mondiale, VivaTech est-il bien positionné en termes de calendrier pour offrir une prise de parole nouvelle ? 

Si l’on schématise, à l’échelle mondiale il y a de gros événements globaux tels que le CES de Las Vegas, mais aussi des events thématiques internationaux comme le Mobile World Congress de Barcelone, et enfin des rendez-vous régionaux à l’instar du Gitex de Dubai ou le Web Summit à Lisbonne. Viva Technology raconte bien cette complémentarité, une articulation entre ces différents événements qui offre une formidable plateforme pour des prises de parole, et ce dans une période charnière de l’année. 

Cette année, trois grandes thématiques, l’IA et la sustainable tech et la mobilité sont au programme. Une intelligence artificielle qui va être au centre de l’attention, peut-on imaginer ?

Effectivement, l’IA va être le grand sujet de l'édition 2024. Mais nous aurons une approche originale puisque nous allons parler des 25 secteurs économiques majeurs qui sont représentés sur VivaTech en montant de manière très concrète l’apport de l’IA dans chacun d’entre eux. 

En tant qu’organisateur d’événements, comment les équipes de Vivatech et Publicis Live Paris utilisent l’IA ?

Nos équipes travaillent actuellement sur plusieurs utilisations de l’IA appliquée à l’événementiel. Nous testons par exemple l’implantation de l’IA générative dans notre app afin d’aider les visiteurs à préparer leur parcours sur place. Deuxième application avec la traduction de nos contenus qui, rappelons-le, sont en anglais. Or nous avons 120 pays représentés sur VivaTech.

Nous réfléchissons au devenir de tous les contenus que nous produisons durant ces 4 jours, contenus que l’intelligence artificielle nous permettrait de mieux exploiter (...)

Une solution de traduction en direct serait donc un véritable apport en termes d’UX. Enfin, nous réfléchissons au devenir de tous les contenus que nous produisons durant ces 4 jours, contenus que l’intelligence artificielle nous permettrait de mieux exploiter au travers d’analyses, de digests, etc. J’espère qu’il y aura déjà certaines de ces applications effectives dès le mois prochain, sinon ce sera pour 2025. 

Sur le volet transition écologique, y a-t-il toujours autant d’engouement de la part des acteurs de la tech, alors que l’on sent une baisse d’intérêt dans l’opinion publique ? 

La tech est véritablement un antidote à cette écologie dite punitive qui peut faire peur et démobiliser. Il existe des solutions qui changent la donne et sont hyper structurantes si l’on veut réussir à nourrir 8 milliards d'individus sur la planète, lutter contre le réchauffement climatique, adresser les problèmes de diversité et d’inclusion, etc. Et ce sont des solutions concrètes et applicables dès maintenant, qui participent d’une écologie attractive. Pour autant, nous ne sommes pas des techs candides, et savons bien que la technologie n’est pas la solution magique à tous les problèmes. 

Quelles vont être les nouveautés en matière de scénographie, d’aménagement des espaces ?

Nous aurons cette année un espace de 1 500 m2 dédié à toutes les solutions à impact. Nous-mêmes avons transformé notre manière de travailler afin que l’événement ait un impact positif, et nous sommes en train de travailler à la certification ISO 20121 de VivaTech, ce qui implique des changements dans notre scénographie et les différents espaces. Nous collaborons par ailleurs avec des associations pour qu’elles récupèrent des éléments de décor ou du mobilier, nous ne mettons plus de moquette, etc. Et tout ceci fonctionne très bien. 

Nous avons également décidé de créer des espaces en co-production avec des marques, à l’image de l’espace Viva Experience conçu main dans la main avec la FNAC.

Parmi les nouveautés, l’Impact Miles de l’année dernière va être dédié à l’IA. La passerelle reliant le Hall 1 au Hall 2 sera quant à elle consacrée aux solutions à impact évoquées plus haut, grâce à notre partenaire EDF. Nous avons également décidé de créer des espaces en co-production avec des marques, à l’image de l’espace Viva Experience conçu main dans la main avec la FNAC. Ce sera une sorte de lounge où se mélangeront talks, dédicaces, moments de détente, etc. Et bien sûr d’autres nouveautés que nous vous laisserons découvrir pour ménager l’effet de surprise ! 

A deux semaines des élections européennes, est-ce que ce thème s’invitera à l'agenda de VivaTech ? Attendez-vous une présence plus importante des politiques dans les allées ou sur les stages ? 

Nous n’avons pas prévu de débats entre candidats aux Européennes, mais il est clair que les sujets autour de l’Europe et du digital, de la régulation et de l’encadrement de l’IA seront adressés. Le Japon par exemple, notre pays invité de cette année, regarde avec attention ce qui se passe en Europe en matière de réglementation. VivaTech sera le dernier événement avant que ne s’ouvre la période dite de réserve électorale, donc je suis certain que l’on parlera beaucoup d’Europe sur l’événement, d’autant que parmi nos intervenants nous accueillerons le commissaire européen Thierry Breton ou encore Charles Michel, qui préside le Conseil européen.